Bonjour,
Je vous propose cet article inspiré tout simplement de la vie professionnelle quotidienne.
Nous avons tous été éduqués de manière à rechercher la stabilité, comme si nous avions un besoin vif de vivre dans un environnement stable pour répondre à nos besoins primaires de sécurité. De mon point de vue de jeune (coincée techniquement entre la génération X et la génération Y), je trouve que c’est un modèle qui a nous a été survendu (famille, religion, métier pour toute la vie professionnelle).

Hors, concernant le travail, si l’on s’en réfère à des témoignages et articles parus sur le sujet, nous assistons à une dégradation du monde du travail : il n’y a plus d’emploi, moins d’argent pour rémunérer les salariés, moins de santé au travail, plus d’inégalités. Mais nous sommes-nous déjà arrêtés 2 secondes pour nous dire, qu’en réalité, il ne s’agit en fait purement et simplement de la dégradation du système de travail stable qui nous avait été proposé ? C’est comme si, tout comme les voitures Diesel, on avait en fin de compte découvert qu’en fait, ça pollue, pour hop promouvoir un autre système.
Et, une fois que le modèle vendu pendant des années s’effrite, c’est tout le monde qui en pâtit, et les marges de manœuvre que l’on peut imaginer pour trouver un point d’équilibre sont faibles.
Car, tout d’abord, cet environnement auquel nous nous identifions n’est défini que par des normes sociétales, donc extérieures à nous.
La société nous dit quasiment tout de ce que l’on doit faire. Nous avons tous un référentiel de règles nous amenant à considérer ce que nous devons faut manger et boire, comment il faut nous habiller, si nous devons absolument acheter une maison ou une Rolex, pourquoi nous devons être heureux dans un mariage avec des enfants. Elle nous dit comment prendre soin de notre santé. Tout cela pour notre plus grand bien, c’est à dire pour que l’on ne se sente pas perdus devant l’immensité de la vie.
Je digresse.
La vérité est qu’il existe dans le monde du travail un vrai décalage entre le mode de vie vendu et la réalité, (paraît que la génération des 35 ans, dont je fais partie, n’y trouve pas du tout son compte), ce qui peut conduire au burn-out. Donc : faire de longues études pour trouver un poste stable, bien payé, dans lequel on évolue verticalement de manière sécure jusqu’à la retraite… On intègre depuis quelques années, tranquillement que c’est faux, faux, et archi-faux.
Mais râler et se sentir victime et impuissant face à ce système, on aimerait éviter.
cliquez ici pour voir la pyramide des émotions dans l’article : Accepter le processus du changement
Bien sûr, les personnes qui ont assez d’énergie créatrice pour eux et pour le collectif DOIVENT le faire. Mais s’il n’en résulte qu’une plainte permanente, autant en finir avec ça.
Après analyse de la problématique dans tous les sens, je préfère fonctionner sur un mode élargi pour m’y retrouver. Quitte à subir les changements brutaux et répétés des organisations, autant se soustraire d’un de leurs supposés objectifs : la malléabilité par fragilisation de tout un chacun.
Il y a un certain nombre de réalités qui existent avec lesquelles il vaut mieux être à l’aise une fois pour toutes et qui, à défaut d’être le fondement d’un autre modèle du travail, doivent au moins être pris en considération :
- L’Etat : création d’un faux système de stabilité qui n’est en fait pas capable d’absorber tous les chocs actuels économiques, sociaux et politiques actuels
- Les cycles : toute la vie est soumise à des cycles (vaut mieux l’intégrer une fois pour toutes pour ne pas penser à mettre fin à ses jours quand on est dans une phase descendante!),
- Le travail, souvent présenté comme condition sine qua non de condition de vie acceptée et acceptable, plutôt suivant le modèle du salariat. En plus d’être la source première de rémunération, est une activité qui peut être gratifiante, permet de mener à bien des projets etc.
Personnellement, je considère que tous les systèmes qui veulent persuader du contraire ne peuvent que retarder la réalité.
Alors, comment fait-on pour s’y retrouver en termes de sécurité ? Quelle est donc la position à adopter au travail, alors qu’on vit dans un monde incertain ?

C’est peut-être adopter celle qui va nous correspondre le mieux, c’est-à-dire celle qui va nous faire maintenir un niveau d’énergie « intéressant ». Pour le déterminer, il faut impérativement un recentrage sur soi plutôt que de s’appuyer sur des normes extérieures.
[NB je ne dis pas qu’il ne faut plus avoir d’actions collectives, je dis que les systèmes actuels ne sont plus en capacité de répondre à nos problématiques individuelles]
Toujours de mon point de vue, il s’agit de travailler selon ses principes, ses valeurs, son analyse des choses.
La vie demande de construire et de reconnaître son intérieur, avant de manifester à l’extérieur, la vie au travail n’échappe pas à ces principes. Par exemple, dans mon cas, je m’appuie sur les présupposés énoncés ci-dessus. Puisque la sécurité ne semble pas venir de l’extérieur, la mise en place d’un cadre de travail privilégiant un équilibre perso/ pro est essentielle. Ensuite, je considère qu’il y a des cycles, donc que le respect du cadre posé revêt encore plus d’importance pour répondre au besoin de sécurité. Enfin, que le travail doit être reconnu sous toutes ses formes, et donc au sens large (travail prescrit, travail empêché, temps d’analyse vs temps de production, etc.).
Et pour finir, le fait que ce n’est jamais son employeur (ni ses clients, ni sa famille ni son groupe d’appartenance) qui détermine sa valeur ni celles des autres.
Notre socle de sécurité, dont nous avons tant besoin au travail comme dans d’autres domaines de la vie, peut donc très bien refléter un ensemble de valeurs basées sur la réalité, que l’on a envie d’incarner parce qu’elles nous correspondent, et parce qu’elles nous sont “positives”.
Je vous souhaite à tous de belles réflexions sur le sujet, n’hésitez pas à partager vos remarques en commentaires.
A bientôt,
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