Posted in Lectures inspirantes

“La fin de la plainte” selon Roustang, ou autrement dit, une reconnexion par le corps.

“La fin de la plainte” selon Roustang, ou autrement dit, une reconnexion par le corps. Posted on 28 mai 20182 Comments

François Roustang, dans son avant-propos du livre paru en 2009 “La fin de la plainte”, nous livrait l’objectif de son travail de thérapeute auprès des patients: la fin de la plainte.

Je souhaite partager avec vous un résumé de cet écrit, dont  beaucoup de mots sont repris tels quels (entre guillemets), tant ceux-ci sont poétiques, puissants, inspirants.

J’ai beaucoup de plaisir à relire cet ouvrage qui fait de nouveau écho à ce moment précis de ma vie. Il travaille notamment avec l’état d’hypnose et donc le corps.

Mais comment définit-il celle-ci?

Selon Roustang, elle est reconnaissable sous 2 formes:

1/ la plainte suite à un événement, que l’on ne veut pas voir et dont on refuse la réalité. Le patient accuse l’extérieur de tous ses maux et va multiplier les efforts pour maintenir cette plainte et obtenir justice, car il estime que c’est “l’ordre des choses qui doit changer et non pas mes propres sentiments”.

2/ la plainte de tout sans peine véritable, trouvant souvent leur origine dans des blessures d’enfance. Le patient montre là qu’il « refuse de grandir », « qu’il veut garder intacte une part de soi infantile », et « qu’il souhaite garder son moi chéri ».

Comment se débarrasser de la plainte?

En s’efforçant d’apporter la plainte la même intensité que la peine causée. Accepter de ne pas avoir un retrouver une place perdue à tout jamais et vouloir créer en ayant des repères neufs, parce que “la plainte se nourrissait de références qui convenaient autrefois et qu’elle s’obstinait à croire encore valable et nécessaire …”.

Et “malgré la crainte de l’égarement, le sentiment de perte, il suffit de lever le poids de l’habitude pour que s’éveillent des forces dont nous ne soupçonnions pas pouvoir disposer”.

Roustang nous propose 3 étapes pour y arriver (avec l’hypnose) :

1/ Loger la plainte dans son corps, afin de laisser l’intelligence du changement parler, en excluant “toute conscience qui viendrait prétendre à quelque connaissance qui ne serait pas l’effet du corps”;

2/ Se sentir en relation, cette relation doit être juste, sans faux-semblant;

3/ Etre en accord, c’est-à-dire se vider “pour se reconnecter à une énergie universelle”.

Je rajouterai à titre personnel que cette énergie universelle est présente dans beaucoup de sociétés anciennes, comme le chi, ashè, etc.

Je me permets de rajouter le plus beau passage du livre, alors laissez-vous imprégner:

“ Parce que l’on n’est plus en accord avec l’énergie qui parcours l’univers et l’humanité avec lui, on invente des règles pour la mimer et s’en protéger. Nos certitudes, nos préceptes, nos normes et nos principes font obstacle à la circulation généralisée des choses et des êtres. S’en débarrasser, c’est redonner leur chance aux liens premiers qui ne trompent pas. “Rompez avec la Sagesse, renvoyez le Savoir, le people s’en porteracent fois mieux, rompez avec la Bienveillance, renvoyez la justice, le people retrouvera piété filiale et amour paternel.”

Et de conclure: “Utopie, pensera-t-ton, ou simple évidence qui serait capable de remodeler nos existences”[1].

Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais courrez lire cet avant-propos, il est écrit avec plein de poésie, de sens, et reste très inspirant selon moi, car il décrit un état d’être que tout le monde peut appréhender seul… et choisir cette voie avec de l’aide extérieure ou pas.

 

A bientôt;

 

Carol

[1]Tao te king, chap 18 et 19, traduction Claude Larre, Paris, Desclée de Brouwer, 1977.

2 comments

    1. Il est bien ce bouquin pour quiconque s’intéresse aux processus thérapeutiques. Il est très très accessible même quand on est étranger à ce genre de lectures 🙂

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *