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Accepter le processus de changement

Accepter le processus de changement Posted on 3 juillet 20183 Comments

Il y a toujours un moment où l’on s’en veut de se laisser dépasser par les événements. Cela tombe souvent au moment de l’annonce de celui-ci, ou lors de la prise de conscience des effets que cet événement produira dans nos vies.

Il s’agit de l’élément déclencheur.

“Une des principales difficultés est de “digérer” le fait de manifester tant de symptômes en réaction avec une souffrance au travail, alors que l’on a toujours été “normal””.

1)  Un processus progressif, aboutissant au vide sidéral

On n’a pas forcément identifié ni quand ni comment cela est arrivé. En fait, le feu s’est éteint petit à petit, et contrairement à ce que l’on pourrait penser, ceux qui réagissent fort (colère) sont ceux qui sont encore préservés, davantage en tout cas que ceux qui se sentent impuissants, par exemple.

Avant et après ce déclic, j’ai pu observer que je mettais/ j’avais mis en œuvre plusieurs stratégies d’adaptation:

  •  couper les sources d’émotions négatives, comme le journal télé, puisque l’on ressent une sensibilité accrue aux mauvaises nouvelles,
  • tentatives de faire des exercices de méditation de lâcher-prise ( très dur, voir impossible quand on le fait seul),
  • me promener dans un parc.

Toutes ces stratégies avaient pour objectif de contrebalancer la boule au ventre, mais cela n’a pas été suffisant. En effet, lors de l’événement déclencheur (passation de tests): je me suis en plus mise en retrait total, isolement, mutisme.

2) Une lente remontée « des enfers »

Après le licenciement, j’ai éprouvé la courte joie d’en finir:  mais des difficultés financières importantes se sont ajoutées aux difficultés d’alors, avec comme conséquence un repli de ma vie sociale plus prononcé.

Finalement, pour m’ajuster à une situation de plus en plus dégradée, j’ai dû passer le cap de la “résistance”.

La vérité est que quand on n’est pas bien, on recherche des coupables. Au travail, cela tombe bien: le coupable est tout désigné, il s’agit justement de l’organisation du travail (qui peut effectivement faire des ravages en termes de RPS, voir l’exécuteur passé sur France 2). Cette organisation va peut être prendre en compte la souffrance, et la reconnaître de manière volontaire (à travers un changement de poste ou d’affectation, éloignement d’une personnalité harceleuse ) ou plus contrainte (l’aboutissement de procédures judiciaires, ou tout simplement une reconnaissance en maladie professionnelle..). La résistance est le fait que malgré les réparations auxquelles on pense souvent à juste titre avoir droit, cela ne règle pas l’ “après”. Il s’agit d’une victoire temporaire et il faut aller vers l’après, c’est à dire construire.

“Accepter le processus signifie de reconnaître que l’on va mal et de puiser dans ce qui nous reste comme ressources intérieures mais aussi demander et accepter l’aide extérieure.
Ainsi, on peut réaliser un changement interne car, guérir c’est s’adapter à son nouvel environnement”.

Je vous dis à bientôt,

 

Carol

3 comments

  1. Il y a malheureusement beaucoup de schema type dans le travail qui se reproduit en boucle.
    Savoir se relever car si on tombe, c est pour se relever plus fort qu avant.

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