Dans l’article précédent, je disais que l’on m’entendra souvent dire: « prends soin de toi ».
Non seulement, je marque mon intérêt envers la personne avec laquelle je suis en interaction, mais en plus je pense qu’il s’agit d’une vraie nécessité, un devoir, une obligation envers soi-même.
Laissez-moi vous expliquer pourquoi.
1) Il s’agit de la loi naturelle de la préservation de soi
Commençons par là: quand on prend de la hauteur, on observe que prendre soin de soi correspond à la 1e loi de la nature: la « préservation de soi ». Tous les êtres vivants sur cette terre appliquent ce principe et luttent pour leur vie, tout simplement parce qu’ils évoluent tous en milieu hostile. Les animaux, les végétaux, les cellules de notre corps, nous les humains, suivons ce principe pour toutes les étapes de la vie: la naissance, la croissance, l’alimentation, la reproduction, la mort. Pas le choix: on développe des facultés qui nous aiderons à vivre ou survivre.
Pour les humains, les besoins vitaux vont évoluer en fonction de l’étape à laquelle nous nous trouvons dans notre vie. La fameuse pyramide de Maslow (voir image ci-contre) donne un cadre de référence intéressant. Imaginons que nous ne sommes plus en mode « survie » et que nous avons assez à manger, de quoi se vêtir, et un habitat confortable. Pour avoir une belle vie, je veux obtenir un diplôme qui me permettra d’accéder au métier que je veux; il me faut prendre des cours de communication pour convoiter le poste de mes rêves: rien de tout cela n’arrivera si je n’y travaille pas, donc si je n’exerce pas une pression consciente sur les choses et sur mon environnement, afin qu’elles se réalisent concrètement dans ma réalité. Ainsi va le monde. Ce n’est pas parce qu’on grimpe dans la pyramide que le monde est moins hostile. Personne n’a une vie « facile », et surtout pas ceux qui se donnent des objectifs. Mieux vaut en avoir conscience.
2) On ne l’a souvent pas appris
Je ne sais pas d’où ça nous vient, mais d’aussi loin que je m’en souvienne on apprend à donner aux autres, beaucoup moins à soi-même. Par exemple, quand j’étais petite, je devais obligatoirement laisser mon lit à mes invités quand ils dormaient chez moi, et moi j’héritais d’un matelas par terre. La politesse signifiait donner exagérément à l’autre pour être bien vu, signe d’une grandeur d’âme.
Une fois qu’on grandit pourtant, on comprend que les autres ne sont pas forcément aussi diligents ou bienveillants à notre égard, et on apprend à mieux équilibrer notre façon d’être. On apprend à se donne autant de poids qu’à l’autre.
3) Personne ne saura le faire aussi bien que nous
Il y a ici une logique implacable: nous nous connaissons mieux que personne. A cela s’ajoute le fait qu’on ne sait souvent pas communiquer ce que l’on veut exactement: c’est pareil, ça fait partie des choses auxquelles nous sommes peu habitués, « qui ne se font pas ».
Ça tombe bien, c’est la raison pour laquelle nous apprenons à nous centrer sur notre vie plutôt que d’attendre des personnes, situations, événements des choses que nous devons ou aimerons faire. Je dois élaborer un nouveau projet professionnel, parce que je sais que je ne vais plus pouvoir tenir très longtemps. Si je ne prends pas le taureau par les cornes, personne ne comprendra à quel point je suis proche de l’usure et personne ne saura à ma place ce qui me conviendra davantage.
4) Faire de la place pour soi permet d’exprimer sa créativité
La créativité nécessite d’être dans un environnement très qualitatif. On doit prendre soin de soi. Peut- être est-ce pour cette raison que les artistes sont vues comme des personnes égoïstes dans leur façon d’approcher la vie, il est possible qu’en fait un certain nombre soient plutôt justes et sensées. Faire attention à notre environnement proche permet de puiser dans ses capacités créatives, mettre des limites et les communiquer aux autres permet d’être inspirés et de se concentrer ses forces sur ses meilleures qualités.
Prendre soin de soi est un thème qui m’est très cher, et j’espère q’il vous parlera autant qu’à moi.
A bientôt,
Carol