Posted in Articles Tous les articles

Garder l’envie d’aller au travail dans les métiers de la relation d’aide, d’accompagnement ou de soin… en 2021

Garder l’envie d’aller au travail dans les métiers de la relation d’aide, d’accompagnement ou de soin… en 2021 Posted on 3 janvier 2021Leave a comment

En tant qu’optimiste, j’ai toujours envie d’aller plus loin dans l’exploration dans ce qu’une nouvelle année peut nous apporter.
Dans ma tête, je fais reset, et je me dis que pourquoi pas, les choses peuvent évoluer « favorablement ».
J’ai envie de plein de choses pour ma vie professionnelle mais aussi pour ma vie personnelle. Par contre, il est certain aussi que entre J-1 et J+1, l’environnement dans lequel nous évoluons n’aura pas changé. Pas d’un poil. Alors comment faire?

Comment apporter du plus pour soi et autour de soi? Faire du bon travail? Etre heureux (se) et investi dans ce que l’on fait?
Ce sont des questions difficiles, surtout quand on a un sol qui se dérobe sous les pieds à n’importe quel moment (2020). Mais si on se met dans une bonne dynamique, la roue vertueuse fera son travail. Je vois 2 moyens d’y arriver: en diminuant la charge négative qui nous pèse, et en renforçant les choses positives.

Savoir composer avec “la logique du chiffre” et la pression institutionnelle

Les secteurs de la santé, de l’éducation, du social, du médico- social sont soumis depuis quelques années à une pression et une réorganisation importantes. Basées sur la culture du chiffre, ces évolutions peuvent être résumées en cette phrase «  faire plus avec moins ».
Cela a des répercussions sur notre travail au quotidien, quelque soit la forme que cela prend sur notre lieu de travail: rémunération faible, manque de personnel, baisse chronique des financements, réorganisations incessantes, apparition des écrits obligatoires, discours sur la non-rentabilité du secteur, hiérarchie éloignée du terrain ou absente, mauvaises conditions de travail, turn-over…
Une des principales difficultés est l’antinomie totale de philosophie entre le système capitaliste basé sur un principe de la rentabilité et un sytème plus « humain » basé sur des valeurs.
Dans le concret, on se retrouve donc à gérer des incompatibilités de nature à tous les niveaux: le temps psychologique humain du changement n’est pas respecté, on doit faire rentrer des personnes dans des cases pour obtenir un financement spécifique, le travail ne consiste plus qu’à une orientation vers des politiques particulières, le libre-arbitre de tout un chacun n’est pas pris en compte…
Ce décalage entre la théorie et la pratique peut être usant, car peu importe ce que l’on remonte, le résultat est à peu près le même.
Et cela peut se traduire par des tensions et même des rapports malsains avec la hiérarchie, en générant au passage de l’anxiété et de l’angoisse. Si tel est le cas, mon conseil est de ne pas partir seul sur le front si on veut éviter que cela ne se finisse par un conflit de personne.
La posture la plus efficace est d’être nuancé dans son comportement (comme dans toute situation dans laquelle existe un rapport de force), de privilégier les attitudes suivantes, afin de garder un niveau de vigilance et appréhension acceptable:

  • Avoir un coup d’avance, anticiper ce que l’autre peut faire et être en capacité d’assumer tous ses actes,
  • Se protéger par les écrits et par la loi. L’employeur est responsable de la sécurité de l’employé.
  • Ne pas considérer l’autre comme un ennemi à abattre mais plutôt chercher à expliquer et défendre la pertinence de son point de vue, cela évite de figer les rôles et l’impression de subir.
  • Chacun son rôle. Prendre plusieurs casquettes est souvent à ses risques et périls. Chacun a des responsabilités bien précises au niveau professionnel, et on a largement de quoi se contenter avec ça.


Dans tous les cas, si on est dans une démarche justifiée et juste, c’est le temps qui devient notre plus grand allié. En fait, on sera là certainement plus longtemps que les personnes qui ont la mission d’apporter “à tout prix” le changement. Et puis, à force d’affronter ses peurs, on s’immunise.

S’épanouir professionnellement avec des objectifs personnels et relationnels

En général, ceux qui travaillent dans les métiers du lien à l’autre considèrent que le relationnel est important. Je considère, pour ma part, que c’est ce qui ancre le plus dans la vie: une vie épanouie est une vie dans laquelle on sait comment agir et réagir, dans tous types de situations avec les autres, et qu’on en retire du plaisir. Professionnel et personnel restent liés en ce sens que nous ne sommes qu’une seule et même personne.

Comme nous sommes dans la droite lignée de 2020, les choses essentielles sont toujours de mise.
Je crois que chaque objectif doit:

  • ne pas partir de rien, on peut juste aller plus loin dans quelque chose à ce que l’on fait déjà! On sait tous plus ou moins ce qu’on peut mettre en place pour se sentir encore mieux. Mettre des limites, s’impliquer émotionnellement avec les personnes accompagnées, ne pas ramener de travail chez soi, définir ses priorités, mieux exprimer qui l’on est, limiter le stress…sont des exemples.
  • être pris dans le respect fondamental de qui on est, au moment où on le prend, et en accord avec ses valeurs,
  • ne pas être lâché à l’épreuve du temps. Il ne faut pas se décourager : s’il s’agit d’un vrai objectif, c’est qu’il y a des peurs à affronter (poids de l’habitude, etc.) Et dans ce cas, c’est tout-à-fait naturel que cela ne se fasse pas en une fois. Un jour on y arrive, un jour on n’y arrive pas, mais globalement on y arrive de plus en plus.

Voici les 2 exemples que je voulais vous proposer, pour bien entamer cette année 2021, à vous de voir, ce que vous souhaitez voir diminuer, et ce que vous voulez voir augmenter.
Pour finir, je vous rappelle mon postulat de base, vous le trouverez ici, c’est que la vie tend à atteindre un équilibre parfait. Ce sont des observations tirées de nombreux domaines (physique, biologie, chimie, sciences sociales, sciences humaines, etc.)
Cela signifie que tout ce qui nous arrive dans notre vie, que ce soit négatif ou positif, nous rapproche de notre bien-être, en ce qu’il nous incite à devenir la meilleure version de nous-mêmes.

Et quand on est bien soi-même, on fait du bon travail avec les autres.

Je ne vous souhaite donc pas une bonne année, je vous souhaite de créer une bonne année, avec plein de courage, et d’accomplissements en 2021!

D’ailleurs, avez-vous envie de laisser en commentaire vos objectifs?

Carol

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *